Proclamation du Dogme de l’Assomption par le Pape Pie XII sur la Place Saint-Pierre à Rome (Cité du Vatican – Italie)
Quelques pèlerins français, accompagnés par le Père Ceslas Minguet, prêtre dominicain, sont présents sur la Place Saint-Pierre. À l’heure de cet événement d’Église, ils reçoivent la conviction que doivent exister dans le monde des communautés d’adoration silencieuse, vivant en référence à la Vie de la Vierge Marie.
De l’événement spirituel vécu à Rome le 1er novembre 1950 nait la Famille monastique. Le 2 février 1951, une Messe d’envoi, suivie de longues heures d’adoration du Saint-Sacrement, est célébrée à Paris par le Père Ceslas Minguet o.p.
Odile Dupont et Marie Liesse Djakeli, membres du Tiers-Ordre dominicain, arrivent à Chamvres (diocèse de Yonne ; France), le 3 février 1951 pour commencer la fondation. Elles sont accompagnées du père Ceslas Minguet, o.p.
La première communauté demeure en dépendance filiale à l’égard de Monseigneur Lamy, évêque du diocèse de Sens.
Rédaction des « Feuilles Bleues » qui sont une première ébauche de Règle de vie de la Famille monastique naissante, remises à Monseigneur Lamy, archevêque de Sens, Yonne.
Les « Feuilles bleues » sont le premier jaillissement du charisme de la jeune communauté : adoration, prière silencieuse, simplicité évangélique et prière du Rosaire.
Première rencontre d’Odile Dupont avec Monseigneur Lamy, archevêque de Sens à l’évêché.
À l’issue de cette rencontre, Monseigneur Lamy annonce sa venue à Chamvres le 4 août 1951 pour bénir la chapelle.
Première étape de reconnaissance canonique par l’Église : la Pia Unio
Monseigneur Lamy, archevêque de Sens (Yonne; France), approuve pour un an la fondation de Pieuse Union « des petites sœurs de Notre-Dame de la Nativité ».
Ce même jour, Monseigneur Lamy revêt de l’habit monastique les trois premières sœurs dans la chapelle de Chamvres (Yonne ; France) : Odile reçoit le nom de sœur Marie ; Hortense, le nom de sœur Marie Liesse ; Geneviève, le nom de sœur Myriam.
Au cours d’un passage en France, le Père Suarez avait donné son autorisation au père Ceslas pour que commence une « future communauté dominicaine » en accord avec l’évêque du lieu. Dans une lettre du 6 novembre 1951, sœur Marie l’avait informé de l’érection de la fraternité en Pia Unio par Monseigneur Lamy, ainsi que de la prise d’habit des trois premières sœurs.
Monseigneur Lamy confirme pour trois ans la Pia Unio de la Fraternité. ; la communauté est aussi érigée en Fraternité du Tiers-Ordre des Prêcheurs par le Provincial de France de l’Ordre dominicain.
Ce même jour, sœur Marie et sœur Myriam font profession perpétuelle à l’église du village de Chamvres entre les mains de Monseigneur Lamy.
Dès 1952, la communauté élabore un Office liturgique.
L’Office est prié en français à partir d’une traduction de l’office latin des Dominicains. En 1953, trois sœurs suivent une session de formation liturgique chez les Oblats de Saint-Benoît communautaires et paroissiaux à l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne; France). La session est animée par Dom Massabki, moine bénédictin de l’Abbaye Sainte-Marie-de-la-Source à Paris (France).
Fête de la Compassion de Notre-Dame Déménagement de la communauté à Méry-sur-Oise (Val-d’Oise ; France), diocèse de Versailles (Yvelines ; France). La fraternité est accueillie par Monseigneur Renard, évêque du diocèse de Versailles.
La maison de Chamvres étant devenue trop exigüe avec l’arrivée de nouvelles sœurs, la communauté s’installe dans une maison plus spacieuse à Méry-sur-Oise.
Monseigneur Alexandre Renard, évêque de Versailles (Yvelines ; France) érige à Vaux-sur-Oise (Val d’Oise ; France) la Pieuse Union de Notre-Dame de la Nativité et approuve ses statuts.
À Méry-sur-Oise, la communauté grandit avec l’assistance religieuse de l’Ordre dominicain.
La formation théologique des jeunes novices et la vie liturgique sont au cœur des enseignements.
L’artisanat d’art sacré voit le jour avec l’aide fraternelle des frères de Taizé (Saône-et-Loire ; France).
Monseigneur Alexandre Renard, évêque de Versailles (Yvelines ; France) renouvelle la Pieuse Union de la communauté des « Petites Sœurs dominicaines de Notre-Dame “Bethléem”, et l’approuve canoniquement dans le diocèse de Versailles. Cette érection est établie en vue de fonder plus tard un institut religieux.
Ce même jour, sœur Marie renouvelle sa profession perpétuelle à Méry-sur-Oise dans les mains de Monseigneur Alexandre Renard, évêque de Versailles. À la demande de Monseigneur Renard, les sœurs professes renouvellent leurs vœux dans les mains de sœur Marie.
Fondation d’une fraternité à Hautecour-en-Tarentaise (Savoie ; France).
Ce lieu est plus propice à la solitude du désert recherchée par la communauté. Les sœurs de Méry-sur-Oise viennent aussi s’y ressourcer.
À partir de 1965, un petit studium biblique et théologique y est créé pour la formation de jeunes sœurs. Sœur Bruno, sœur Meryem, sœur Paul Marie y participent. Elles écoutent sur des cassettes les enseignements dispensés par des pères dominicains à la fraternité de Méry-sur-Oise (Val d’Oise ; France).
La communauté de Méry-sur-Oise (Val d’Oise ; France) fait connaissance avec les orthodoxes russes de la cathédrale Alexandre Nevsky à Paris (France).
Des amis orthodoxes initient la communauté à la liturgie byzantine et à l’iconographie.
Quelques textes et musiques byzantines commencent à être introduits dans la liturgie.
Rencontre de Sœur Marie avec le pape Paul VI à Rome à la fin de la dernière session du Concile Vatican II.
Monseigneur Bontems, alors évêque de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie ; France), est nommé responsable canonique de la communauté par Monseigneur Paul Philippe, Secrétaire de la Congrégation des Religieux.
Après la nomination de Monseigneur Renard comme Archevêque de Lyon (Rhône ; France) le 28 mai 1967, Monseigneur Bontems lui succède comme responsable canonique des fraternités de Méry-sur-Oise (Val d’Oise ; France) et de Hautecour (Savoie ; France).
La communauté se développe en France, et s’implante en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique latine et en Terre Sainte.
Ouverture de la fraternité à d’autres confessions chrétiennes avec la fondation du monastère Notre-Dame de la Gloire-Dieu aux Montvoirons (Savoie ; France).
Ce monastère, proche de Genève (Suisse), permet d’ouvrir des relations d’amitié avec d’autres confessions chrétiennes grâce à la proximité du Conseil œcuménique des Églises.
Le 7 octobre 1967, sœur Marie rencontre le Patriarche Athénagoras de Constantinople au Conseil Œcuménique des Églises, à Genève.
Sœur Marie et sœur Samuel font un pèlerinage en Grèce et en Terre Sainte
La communauté s’ouvre à la richesse du patrimoine spirituel de l’Orient monastique. Elles découvrent les sources des liturgiques monastiques orientales.
Monseigneur Bontems, archevêque de Chambéry (Savoie ; France), érige canoniquement en Association pieuse la communauté des « Petites sœurs de la Fraternité de Bethléem ».
Monseigneur Bontems approuve « la recherche d’une vie contemplative adaptée à notre temps et fidèle aux sources les plus authentiques de la vie monastique ».
Une élaboration des Constitutions est en cours en vue d’une reconnaissance diocésaine.
Chapitre général à Méry-sur-Oise (Val d’oise ; France) : la communauté des moniales de Bethléem demande à l’Ordre dominicain de prendre son autonomie canonique.
Cette autonomie est accordée le 23 février 1971 par le Père Kopf o.p., Provincial de France des dominicains. Un nouveau chemin s’ouvre pour la communauté qui poursuit sa recherche vers les sources monastiques primitives.
Monseigneur Bontems, responsable canonique de la communauté, encourage les sœurs à entreprendre un travail pour qualifier les textes de l’Office divin par des emprunts aux liturgies d’Orient.
Chevetogne (Belgique).
La communauté des moines de Chevetogne accueille un petit groupe de sœurs dans une partie de leur hôtellerie : Béthanie.
Un apport fondamental est reçu des moines de Chevetogne qui introduisent la communauté à la connaissance des Pères de l’Église et de la liturgie byzantine par des cours de grande qualité. Par la participation des sœurs aux Offices liturgiques, les moines leur offrent d’en faire une expérience prolongée.
Fondation du monastère Notre-Dame de l’Unité
(Pugny-Chatenod ; Savoie – France).
Monseigneur Bontems, archevêque de Chambéry, appelle les moniales de Bethléem à venir assurer une présence de prière dans le lieu-dit des Corbières. Là, elles reçoivent l’héritage du père Portal, pionnier de l’œcuménisme au début du XXe siècle.
Dans la petite chapelle d’architecture byzantine construite selon les plans du père Portal, la communauté reçoit la mission de prier pour l’unité des Chrétiens.
Fondation du monastère de Currière-en-Chartreuse (Isère ; France).
Le Père général de Chartreuse met à la dispo¬sition de la communauté le monastère de Currière-en-Chartreuse (Diocèse de Grenoble) pour qu’elle puisse y mener une vie de prière et accueillir des hôtes en solitude.
Après des années de recherche, la sagesse de vie de saint Bruno est reconnue comme étant celle qui est en harmonie avec la vocation de solitude de la communauté.
La liturgie de la Famille monastique trouve sa forme définitive.
La liturgie de la Famille monastique puise sa source à la fois aux traditions orientales et occidentales. Cet enracinement est pleinement expressif du charisme de la communauté.
Naissance des moines de Bethléem
Les premiers frères de Bethléem s’établissent au monastère de Currière-en-Chartreuse (Isère ; France) et fondent le premier monastère de moines de la Famille monastique.
Le jour de la fête de saint Bruno, trois frères reçoivent l’habit monastique de Monseigneur Bontems, archevêque de Chambéry (Savoie ; France), dans la Chapelle Notre-Dame de Casalibus en Chartreuse (Savoie ; France).
Les chapitres régionaux des sœurs travaillent à l’ébauche d’une Règle de vie.
Au terme de ces chapitres, les sœurs décident de mentionner l’obéissance à saint Bruno dans leur texte de profession.
L’ensemble des sœurs engagées par vœu renouvellent leur profession en incluant la promesse d’obéissance à saint Bruno.
Monseigneur Gabriel Matagrin, évêque de Grenoble (Isère ; France), érige la Pieuse Union monastique des Frères de Bethléem.
À cette occasion, Monseigneur Ma¬tagrin devient responsable canonique des moniales
Deuxième étape de reconnaissance canonique par l’Église : Institut religieux monastique de droit diocésain
Monseigneur Matagrin, évêque de Grenoble (Isère ; France) érige les « sœurs de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge » en Institut religieux de vie monastique de droit diocésain et approuve le texte des Constitutions.
Le 14 juillet suivant, en présence de Monseigneur Matagrin, sœur Marie et toutes les sœurs professes perpétuelles renouvellent leurs vœux dans le monastère de Currière-en-Chartreuse (Isère ; France).
Monseigneur Matagrin, évêque de Grenoble (Isère ; France), érige les « Frères de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge » en Association publique de fidèles, de caractère monastique.
Monseigneur Antonelli, archevêque de Pérouse (Italie) confirme l’approbation en Association publique de fidèles, de caractère monastique dans le Diocèse de Pérouse (Italie).
Ce 15 août 1989, le siège principal de l’Association de fidèles est transféré de Grenoble (Isère ; France) à Pérouse (Italie). Monseigneur Antonelli devient le responsable canonique des moines.
À cette occasion, Monseigneur Antonelli demande à la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique de pouvoir ériger la communauté des moines en Institut clérical de droit diocésain dans le diocèse de Pérouse (Italie).
L’association de fidèles, nommée « moines de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge » est érigée en prieuré clérical ‘sui juris’ de droit diocésain par Monseigneur Antonelli, archevêque de Pérouse (Italie).
Première audience avec Jean Paul II à Rome
(Italie).
Les frères et les sœurs participent à la Messe dans la Chapelle privée du Saint-Père avant l’audience.
Troisième étape de reconnaissance canonique par l’Église : Institut de droit pontifical
La Famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge, et de Saint-Bruno est érigée en Institut de droit pontifical par sa Sainteté Jean Paul II.
Le décret d’érection établit que les moines et les moniales constituent ensemble dans l’Église une unique Famille monastique, en deux branches distinctes, d’un même Institut religieux de droit pontifical.
Ce même jour, les Constitutions sont approuvées « ad experimentum » pour dix ans.
Sœur Marie, notre première sœur, est rappelée à Dieu.
Sœur Marie retourne au Père après 48 années de vie consacrée au sein de la Famille de Bethléem.
Sœur Isabelle est élue Prieure générale lors d’un Chapitre général extraordinaire.