Mystère de la flagellation
Prenant avec lui les Douze, Jésus leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem et que s’accomplira tout ce qui a été écrit par les Prophètes pour le Fils de l’homme. Il sera en effet livré aux païens, bafoué, outragé, couvert de crachats ; après l’avoir flagellé, ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Mais eux ne saisirent rien de tout cela ;
cette parole leur demeurait cachée, et ils ne comprenaient pas ce qu’il disait.
(Lc 18, 31-34)
Avec grande humilité et patience insigne, Jésus livre sa chair aux coups pour la vie du monde. Sous l’action de ses bourreaux, Il pâtit l’écorchement de son corps. “Injurieusement traité, couvert de crachats, flagellé” (cf. Lc 18, 32) le Fils de Dieu témoigne jusqu’au martyre de son corps qu’Il est lui-même le Pain vivant descendu du ciel préparé par le Père.
Le corps de Jésus, qui se laisse broyer par amour par le péché des hommes, est offert à la gloire divine et donné jusqu’à la fin des siècles en nourriture pour rassasier la faim du monde.
Seule, une vision de foi nous permet de percevoir dans ce terrible supplice, la Bonté rédemptrice du Père à laquelle Jésus s’offre corps et âme en hostie vivante : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas. » (Jn 3, 16)
Jésus désire cette Heure. Il accepte cette souffrance corporelle qui devient pour lui matière à son offrande, témoignage de l’amour qui le brûle.
Par la communion profonde de son cœur, Marie accompagne son Fils. Elle reçoit en elle-même les meurtrissures qui le blessent. Elle ne cesse pas, au-delà de toutes les apparences contraires, de croire en la Bonté du Père. Il n’y a aucune révolte en son cœur immaculé. Elle offre la Personne de son Fils en hostie vivante.
Je peux relire ce passage d’Évangile du mystère de la flagellation de Jésus avec la Vierge et recevoir, avec elle, sa force d’amour. Ainsi toute souffrance que je vis peut devenir communion à l’offrande de Jésus et de sa Mère.
Par l’Eucharistie, je laisse Jésus vivre en moi ce Mystère de la flagellation, et me conduire dans sa manière d’aimer jusqu’à la fin.
Notre Père, qui es aux Cieux…
Réjouis-toi Marie, Comblée-de-Grâce…